Maladie du diaphragme

Le diaphragme est un muscle puissant qui permet à chacun de respirer et c’est aussi la barrière entre la cavité pleurale et la cavité abdominale. Il est composé de 2 coupoles situées chacune sous chacun des poumons (dessin ci-dessous) ayant chacune une partie musculaire et une partie centrale fibreuse (cf photo d’une vue pandant une intervention). Le fonctionnement du provient d’une commande située dans le cerveau qui est transmise à chacune de 2 coupole par l’intermédiaire d’un nerf phrénique. Chaque nerf est extrêmement long partant de la partie haute du cou jusqu’à la partie basse du thorax.

« Paralysie d’une coupole »: Une des 2 coupoles peut être paralysée à la suite d’un traumatisme allant toucher essentiellement le nerf soit dans le cou soit dans le thorax. Il peut s’agir soit d’un accident concernant la personne dans son ensemble (chute, accident de voiture, …) soit d’un traumatisme local interne (dans les suites d’une chirurgie cervicale, thoracique ou cardiaque). Avant de procéder à la réparation de la coupole, une bilan complet est réalisé analysant chaque nerf et chaque coupole. Si la paralysie unilatérale est permanente et très gênante, une plicature de la coupole est proposée. Elle consiste à fixer la coupole en bonne position pour éviter les compressions sur les autres organes de voisinages et la gène respiratoire souvent observée par des mouvements anormaux de cette coupole distendue. Cette intervention est faite par Vidéo-Thoracoscopie couplée à une petite incision latérale du thorax.

« Paralysie des 2 coupoles » : elles entrainent l’absence de respiration, quelque soit l’état des poumons. Dans certains cas très rares et très sélectionnés de patients dépendants d’un respirateur externe en raison d’une paralysie respiratoire d’origine centrale, on peut proposer l’implantation d’une stimulation phrénique afin de les sevrer de leur respirateur. La décision d’implantation n’est prise qu’après avoir fait des tests neuromusculaires très spécifiques vérifiant en particulier l’absence de possibilité de récupération spontanée et aussi l’intégrité des nerfs phréniques.

Les « hernies du diaphragme » : Cela correspond à des ascensions d’organes ou de tissus habituellement situés sous le diaphragme à travers des orifices naturels un peu distendus ou des zones de fragilité du diaphragme. Selon le contexte clinque et l’importance de la hernie, une réparation chirurgicale est proposée.

Les « tumeurs du diaphragme » sont rares et sont le plus souvent traitées comme les autres tumeurs de la paroi thoracique par résection chirurgicale.

Les « ruptures du diaphragme » qu’elles soient traumatiques ou spontanées sont réparées chirurgicalement dès lors que le diagnostic est suspecté.